Installer un potager dans une copropriété
Vous voilà nouveau propriétaire ou locataire dans une copropriété bien chanceuse, qui bénéficie d’un espace extérieur partagé entre les voisins qui y habitent. Qu’avez-vous le droit d’y faire et comment jardiner en bonne civilité ?
Votre jardin partagé n’existe pas encore ?
N’hésitez pas à en parler autour de vous au détour d’un couloir, à vos voisins passionnés d’horticulture, au conseil syndical et surtout à soulever le sujet lors de la prochaine AG. Car la création d’un jardin partagé en copropriété est soumis à la loi : chaque copropriétaire “use et jouit librement des parties communes sous la condition de ne porter atteinte ni aux droits des autres copropriétaires à la destination de l’immeuble” (article 9, alinéa 1er de la loi 10 juillet 1965). À ce titre, la création d’un jardin devra nécessairement passer par un vote à l’assemblée générale de copropriété, ainsi que par une modification du règlement de copropriété. C’est un véritable projet que vous initiez.
Silence, ça pousse !
Ça y est, en plein cœur de Paris vous vous êtes accordés avec vos voisins pour créer votre potager au pied de l’immeuble ou sur le toit, et vous vous y voyez déjà planter vos herbes aromatiques et vos légumes, vous rêvez permaculture et autonomie. Avant de vous lancer dans le maraîchage de ville, respectez ces quelques règles pour éviter toutes déconvenues :
– Définissez bien l’espace et assurez-vous de la bonne réalisation du projet : matériaux, arrivée d’eau, étanchéité, répartition des coûts… Tous les points doivent-être soulevés ! Vous pouvez également faire appel à un professionnel pour une analyse rigoureuse.
– Allez-y par étape : d’abord quelques m2 et sur une durée d’essai, pour un test du projet qui rassurera les copropriétaires. Quand tout le monde sera satisfait, vous pourrez passer aux arbres fruitiers !
– Etablissez les règles d’usage du jardin : les outils, les bénévoles et un calendrier d’entretien.
Et bien entendu, partagez avec vos voisins vos récoltes !